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4 juin 2012

le prix d'un logement


Combien vaudrait aujourd'hui le m2 si l'immobilier avait suivi l'inflation ?

 

A l'heure où François Fillon change la fiscalité des plus values immobilières, autorisant à déduire seulement l'inflation, la question mérite d'être posée. Retrouvez, ville par ville, la surface que l'on pourrait s'offrir si l'immobilier avait augmenté comme le reste des prix à la consommation.

Evidemment, personne n'est dupe. Si François Fillon a proposé de changer la fiscalité des plus values immobilières hors résidence principale, c'est bien pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat qui en ont bien besoin. Rien d'étonnant, donc, à ce que les propriétaires de résidences secondaires et de biens locatifs y soient perdants.

La mesure devrait d'ailleurs rapporter 2,2 milliards d'euros en 2012 et 180 millions en 2011. Une estimation qui a été réalisée en comparant les deux fiscalités. En résumé, jusqu'ici, le principe était le suivant : au bout de 5 années de détention, un abattement est offert au rythme de 10% par an. Au bout de 10 ans, on arrive à 100%. Le bien est donc exonéré d'impôt sur la plus value au bout de 15 années. La nouvelle règle est plus simple : le propriétaire pourra déduire des plus values, au moment de la revente, le montant cumulé de l'inflation depuis l'année d'acquisition du bien. Plus précisement, il augmentera le prix d'acquisition de la valeur de l'inflation et fera la différence avec le prix de vente pour déterminer sa plus value déclarable (plus de détails sur la mesure).

L'ampleur des économies réalisées par le gouvernement, qui représentent 20% de la totalité du plan de rigueur, donne à elle seule une idée de l'écart qui peut exister entre l'évolution des prix de l'immobilier et celle de l'inflation. Mais, dans le détail, un petit coup de retroviseur permet de montrer la gigantesque flambée de l'immobilier depuis une quinzaine d'années.

"La Tribune" a demandé au site Meilleursagents.com d'extraire de ses bases de données l'historique des prix dans 20 grandes villes de France et de les comparer aux prix actuellement en vigueur. Entre les deux, nous avons revalorisé les prix à hauteur de l'inflation cumulée pendant la période. Pour réellement voir l'impact de la mesure Fillon, il aurait fallu remonter à 15 années en arrière, en 1997. Les différentes statistiques à disposition ne remontant pas aussi loin, le premier prix date du 1er janvier 1998.

Les tableaux ci-dessous permettent ainsi de découvir, ville par ville, pour les appartements et les maisons, combien de mètres carrés un acheteur pourrait s'offrir aujourd'hui selon son buget.

Les résultats sont affolants... ou laissent rêveur. En moyenne, sur les appartements comme sur les maisons, les prix de l'immobilier ont  plus que doublé alors que l'inflation aurait renchéri les prix de seulement 25% environ.

Appartements : des écarts de 31% à 194%

Concernant les appartements dans l'ancien, c'est bien evidemment à Paris que la différence est la plus spectaculaire. Avec l'inflation, le prix au mètre carré moyen dans la capitale serait aujourd'hui d'environ 2.800 euros. Un chiffre proche du prix moyen aujourd'hui constaté à Bordeaux ou Montpellier. Au lieu de ça, il caracole à près de 8.200 euros le mètre carré selon Meilleursagents.com. Le chiffre des notaires, légèrement décalé dans le temps, fait déjà état d'un prix supérieur à 8.000 euros le mètre carré.

Autrement dit, un parisien achetant un deux pièces de 50 mètres carrés aurait pu s'offrir un... 147 mètres carrés ! Voyant les choses différemment. Dans un marché parfait, avec des salaires et des prix immobiliers augmentant au rythme de l'inflation, un budget de 200.000 euros permettrait d'acheter aujourd'hui un trois pièces de 72 mètres carrés. A la place, il peut s'offrir aujourd'hui un studio de 31,5 mètres carrés dans le 19ème arrondissement ou un... 16,5 mètres carrés dans le 7ème.

Dans les grandes villes de province aussi les écarts restent spectaculaires. Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Toulon, Toulouse... toutes ces villes ont vu leurs prix au moins doubler, même en tenant compte de l'inflation. A Lille et à Grenoble, par exemple, on peut se payer exactement deux fois moins de mètres carrés aujourd'hui qu'en 1998.

C'est au Mans que l'évolution est moins importante, avec une hausse de 62% hors inflation mais de 31% "seulement" inflation incluse. Suivi de Reims (+61% avec infation), et Brest (+64%).

Maisons : Montpellier décroche la palme de la flambée des prix

Les écarts sont un peu plus resserrés concernant le marché des maisons dans l'ancien. D'abord parce que le faible nombre de transactions à Paris exclut la capitale du classement. Ensuite parce que la maison reste une denrée prisée, dont le prix a tendance à grimper plus vite que celui des appartements. Mais dont les prix plafonnent lorsqu'ils franchissent un seuil hors de portée des acquéreurs.

En effet, un acheteur peut facilement se rabattre faute de budget sur un appartement de quelques mètres carrés de moins. Pour une maison, la taille du terrain, la présence d'une piscine, etc. entrent également en ligne de compte, indépendamment de la surface habitable. Les chiffres au mètre carré doivent donc être pris avec plus de précaution.

Il n'empêche, la moyenne des donne une bonne idée de la réalité. A Montpellier, une maison de 100 mètres carrés coûterait 124.000 euros si l'immobilier avait suivi le niveau des prix, alors qu'il faut aujourd'hui débourser 284.000 euros. Suivent ensuite Marseille, Nice et Bordeaux. Rien d'étonnant à ce que les maisons aient pris plus de valeur dans le sud où l'on profite plus longtemps du beau temps et de la piscine. Lille parvient tout de même à s'intercaler en 5ème position, juste avant Toulon.

L'écart les moins flagrants se situent cette fois à Brest (+53% inflation comprise), Dijon (+63%), Le Mans (+67%) et Strasbourg (+69%).

 

source : la tribune, 31 août 2011

 

 

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4 juin 2012

le prix du pétrole

Historique évolution du cours du baril (159 litres) de pétrole WTI


Vers 2050 au plus tard nous devrions atteindre le Peak Oil c'est à dire qu' ensuite l'offre mondiale de prétrole va baisser inéluctablement. L'or noir devrait voir son cours fortement évloluer d'ici là et même les records actuels à 70$ en cours de scéance feront pâle figure... (écrit en juin 2007!)

 

Cours en moyennes mensuelles depuis 1970 : L'envolée est tout simplement incroyable.
Vu la forte baisse qui a suivi, on peut se demander s'il ne s'agit pas de spéculation...

Graphique evolution petrole wti

 

source : france-inflation

 

 

4 juin 2012

le prix du pain

Le ministre de l'agriculture nous le promet: les prix alimentaires vont grimper. Pourtant, c'est déjà le cas, notamment pour le pain. Depuis 1990, en contradiction avec les chiffres de l'Insee, le prix de la baguette s'est envolé de 59 %, soit 20 % en tenant compte de l'inflation.

« Dans les prochains mois, les prix de la baguette de pain, des pâtes, de la farine, de l'huile, de tous les produits de première nécessité, de la viande, vont bien entendu augmenter », a déclaré, jeudi 27 janvier, Bruno Le Maire. Pour le ministre de l'Agriculture, la hausse est « inéluctable. »

La prédiction ne manquera pas d’affliger les consommateurs. Mais pour l’auteur « Des hommes d’Etat », la spéculation, née des tensions sur les marchés de matières premières, tensions amplifiées par les inondations en Australie, s’annonce comme une bénédiction. Empêtré dans la question du revenu agricole, le ministre va pouvoir regarder la hausse des prix y répondre tout simplement.

Pourtant, ce n’est pas comme si le prix des denrées alimentaires n’avaient pas augmenté. Le prix du pain, ô combien symbolique, en est l’exemple le plus flagrant.

Officiellement la hausse du prix du pain est modérée. Selon, l’Insee, notre bonne vieille baguette contribue même à modérer la hausse de l’inflation. Voilà qui est très contre intuitif, pour le consommateur qui voit chaque année l’étiquette de sa baguette s’alourdir de quelques centimes.

Marianne s’est donc plongée dans les chiffres.

 

Coup de pain sur le porte-monnaie: 59% de hausse depuis 1990

Que nous dit tout d’abord, notre institut national de la statistique et des études économiques. Dans le détail de l’IPC, indice des prix à la consommation, on peut suivre par type de produit l’évolution des prix. Si l’on fixe à 100 en 1990 la part de pain dans le panier de la ménagère type, la dame imaginaire dont l’évolution du cabas défini l’inflation, celle-ci ne pesait plus que 91,7 en 2010 (courbe rouge).

 

L’étude de l’Insee est implacable : le pain est bon marché…Il est même 18,3% relativement moins cher.

Sauf que comme l’indique notre graphique, l’Insee mesure l’indice pondéré. Quesako ? Pour le statisticien trois choses doivent entrer en ligne de compte pour apprécier au cours du temps l’évolution du prix d’un produit au sein du panier de la ménagère. Son prix évidemment, mais aussi la quantité consommée, et enfin la qualité.

 

Écartons la qualité, que nous assumerons comme stable. Reste donc le prix (courbe verte) et la quantité, que traduit la pondération dans le panier (courbe bleue).

Et là ce n’est pas du tout la même chose.

 

La courbe verte indique clairement que le prix du pain a enregistré une hausse de 59%. A suivre les chiffres de l’Insee, pour la même baguette qui coûtait 48 centimes d’euros (3,15 francs) en 1990, il faudrait débourser 76 centimes aujourd’hui. Premier hic : selon les chiffres de la profession, en 2010, le prix de la baguette s’approche davantage des 85 cts que 76 cts. Ce qui porterait la hausse non pas à 59 % mais à….77 %. Sans doute doit-on voir dans cet écart le fameux effet qualité, les Français achetant davantage leur pain dans les grandes surfaces…

 

Second hic : l’effondrement de la pondération sur 20 ans. A suivre toujours l’Insee, quand les Français consacraient 1,04% de leur budget au pain en 1990, il n’en consacre plus guère que 0,6%. Soit une chute de 42 %. Sauf que là encore, les chiffres fournis par le Centre de recherche pour l’étude l’observation des conditions de vie (Credoc) sur la consommation de pain sont en contradiction avec ce qu’observe l’Insee. En 1990, les Français consommaient 160 grammes de pain en 1990 et autant en 2006….

Difficile de concilier cette stabilité avec la chute de pondération de l’Insee.

 

Résumons : 

i./ Le prix de la baguette a explosé de 59 % au moins;

ii./ les français en consomment autant (au moins jusqu’en 2006), mais sa pondération baisse;  

iii./ l’effort consacré selon l’Insee à l’achat de pain a baissé de 18,3 %.

 

Coup de pain sur le porte-monnaie: 59% de hausse depuis 1990
Pour réconcilier les propositions i et ii avec iii, il n’y a qu’une solution: il faut que le pouvoir d’achat des Français se soit envolé pour que la part de salaire affectée au pain soit en chute libre.
Or que voit-on sur le second graphique. La courbe rouge représente, l’évolution du salaire net moyen. Entre 1990 et 2008 (derniers chiffres disponibles), il progresse de 42,9 %. Compte tenu de l’inflation (courbe bleue) qui elle progresse de 38,3% sur la même période, l’évolution en terme réel du salaire, donc l’évolution du pouvoir d’achat, a été de 3,36 % sur ces dix-huit années. Soit pour la petite histoire une progression de 0,18% par an…

Sur boulangerie.net, on peut également suivre le prix de la baguette. En 1990, il fallait débourser 0,479 cts pour se payer une baguette. 18 ans plus tard, la même baguette pointe à 0,80 cts. Résultat: un salarié dépensant la totalité de son revenu en pain, pouvait s'offrir 70 baguettes et demi, contre 60,3 baguettes en 1998. Et le mouvement s'est poursuivit. En 2010, à 0,85 centimes, nos estimations montrent que son cabas n'en compte plus que 57,6...

Mais, « bien entendu », comme si cela ne suffisait pas, il faut s'attendre à ce que ce prix va « augmenter », selon les prédictions de Bruno Le Maire.


auteur : Emmanuel Lévy
source : Marianne, 30 Janvier 2011


3 juin 2012

Le parc locatif français

La France compte 33,1 millions de logements, dont 27,8 millions de résidences principales, 3,2 millions de résidences secondaires et 2,1 millions de logements vacants, souvent situés dans des zones dépeuplées, victimes de l’exode rural ou du déclin économique local. Parmi les 27,8 millions de résidences principales, on compte 16,1 millions de propriétaires (58 % des ménages) pour 11,7 millions de locataires. Le parc public (HLM, sociétés d’économie mixte, foyers étudiants…) représente 5,1 millions de logements. Le parc privé soumis au blocage des hausses à la relocation compte 6,6 millions de logements.

«Pour ce qui concerne les loyers, qui sont en forte progression, et notamment au moment de la relocation, un mécanisme d’encadrement sur les zones tendues sera introduit.» François Hollande à Paris le 14 décembre

«C’est une bonne idée. Il ne s’agit pas de bloquer les loyers, mais bien d’un encadrement. C’est en cela qu’elle est intéressante. Je l’appliquerai.»

Nicolas Sarkozy à propos de l’encadrement des loyers en Allemagne, dans le magazine Femme actuelle daté du 16 avril

La loi de 1989

La loi dite Mermaz-Malandain a été adoptée sous le gouvernement Rocard après la réélection de François Mitterrand pour un second mandat, en 1988. Ce texte régit depuis les rapports locataires-propriétaires.

+50%

C’est la hausse des loyers à la relocation à Paris entre 2001 et 2011 selon l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (43 % d’augmentation en petite couronne).


source : libération, 4 juin 2012



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